== en cours ==
8ème édition du cycle DROIT À LA VILLE
organisé par La Générale
Samedi 23 novembre 2024
Face à la répression, aux violences sexistes et sexuelles, aux violences policières, à la gentrification, à l'invisibilisation, au suprémacisme blanc... Pas le choix, nous devons nous défendre ! Ce nouvel événement du cycle Droit à la ville emprunte son titre au livre d'Elsa Dorlin, où, "des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l'insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer [elle] retrace une généalogie de l'autodéfense politique."
Table ronde 1, Résister au formatage des villes par les industries technologiques
Depuis l'exemple d'East Palo Alto, petite ville ouvrière de la Californie luttant contre la mainmise de Google et Amazon et qui a récemment fait l'objet du documentaire "The Last Town ; au marché de la Smart City", lorsque Google, à Toronto ou Montréal devient le gérant des données de mobilité des habitant.e.s ; à, plus proche de nous, comme le quartier de L'Europe autour de la gare Saint-Lazare, devenue la "Silicon Valley parisienne", Dublin où les GAFAM sont responsables d'une crise du logement sans précédent, mais aussi les installations industrielles moins visibles d'un secteur qui se voudrait immatériel et dont l'empreinte est, elle, bien matérielle qui se développent dans d'autres zones urbaines ou rurales : comment les multinationales de la technologie dévorent-elles les villes et comment se forment les résistances à leur emprise ? Études de cas et perspectives politiques.
Olivier Alexandre est docteur en sociologie, chargé de recherche au CNRS, membre du centre Internet et Société, ancien visiting scholar de Northwestern University et de Stanford et auteur, entre autres, de La Tech. Quand la Silicon Valley refait le monde (éditions du Seuil, 2023). Marie Arrivé est en master 2 à l'EHESS, dont le travail porte sur la gentrification de Dublin par l'installation des GAFAM. Soline Nivet est architecte DPLG et docteure en architecture, professeure et membre du Laboratoire Architecture Culture Société, qui a travaillé notamment sur les infrastructures de free.fr. Adrien Tournier (sous réserve) est doctorant au CNAM sur "Comment se
fabrique l'infrastructure de la 5G ? Acteurs, enjeux et promesses de l'intelligence des réseaux" et coresponsable du séminaire "Matérialités du numérique" au centre Internet et Société.Table ronde 2, Ne pas consentir à l'écrasement de Gaza
Dans son récent ouvrage Une étrange défaite, Didier Fassin examine les logiques à l’œuvre dans ce qu’il appelle le « consentement à l’écrasement de Gaza » : celles qui cherchent à invisibiliser le peuple palestinien et son histoire, et notamment à relativiser ou justifier la colonisation continue de la Cisjordanie. Partant de cette observation, quels sont les enjeux à l’intérieur et à l’extérieur des institutions, à identifier et à s’opposer aux tentatives de fabrication de ce consentement ? Comment Gaza nous interpelle-t-il sur la nécessité de défendre le bien-fondé des libertés politiques, artistiques et démocratiques lorsqu’il s’agit de faire valoir la parole des Palestinien.ne.s qui dénoncent les violations du droit international ? Récits croisés d’acteur.ice.s universitaires, artistiques et militant.e.s entre France, Allemagne et réseaux sociaux sur plusieurs formes de censure et de résistance.
10h-13h ATELIERS
Atelier 1 (3h), Autodéfense féministe avec DAL Autodefense feministe Paris (payant, tarif progressif selon les moyens : 10-30 euros, sur inscription) (salle 6). Avec : DAL, trans F to X, formé.e aux arts martiaux et combats libres, anime depuis 7 ans des ateliers d’autodéfense féministe. Public : meufs et personnes trans. Sur inscription (16 personnes max) :
Atelier 2 (1h30), Élever nos voix : Faire choeur en cortège (auditorium). Avec : chorale Maré Mananga. En mixité choisie : femmes, personnes transgenres et non-binaires noires/afrodescendantes (10-20 personnes, inscription sur place).
12h-14h DÉJEUNER
Déjeuner "Le navire de l'exception culturelle prend l'eau" avec la Fédération des Pirates du spectacle vivant (foyer). Avec : Le Collectif de La Générale, la Fédération des Pirates du Spectacle vivant
14h-16h ATELIERS
Atelier 3, "Le Mouvement Social contre la gentrification à Hong-Kong depuis les années 2000" (salle 6). Avec : en personne, Kenneth YEUNG (Facebook) (ancien militant du Mouvement contre gentrification à Hong-Kong, documentariste indépendant pour le Mouvement de la préservation des sites historiques). En ligne depuis Hong-Kong, un.e participant.e de la lutte contre la gentrification.
Atelier 4, Atelier antirépression : faire face à la police et au système judiciaire (salle 1). Avec : des militant.e.s qui luttent contre la répression et les violences d'Etat. Collectives Solidarites, Réseau d'Autodéfense Juridique collective, Désarmons-les !
16h-18h ATELIERS & TABLE RONDE
Atelier 5, Le Tarot de Belleville - tirage de tarot (bureau 3). Consultation en participation libre avec Léa Cohen créatrice du tarot de Belleville. Vente de mini oracles "Tarot de Belleville" en édition limitée avec pochon et mode d'emploi pour pratiquer de façon autonome.
Table ronde 1, Résister au formatage des villes par les industries technologiques (salle 6). Avec : Olivier Alexandre, docteur en sociologie, chargé de recherche au CNRS, membre du centre Internet et Société. Marie Arrivé, en master 2 à l'EHESS, dont le travail porte sur la gentrification de Dublin par l'installation des GAFAM. Soline Nivet, architecte DPLG et docteure en architecture, professeure et membre du Laboratoire Architecture Culture Société. Adrien Tournier, doctorant au CNAM sur "Comment se fabrique l'infrastructure de la 5G ? Acteurs, enjeux et promesses de l'intelligence des réseaux" et coresponsable du séminaire "Matérialités du numérique" au centre Internet et Société. À écouter en live sur la radio Pinode sous reserve de l'accord des participant·es.
Atelier 6 (2h), Atelier Lutte : témoigner et se ressourcer en image et en récit avec le Photolangage (salle 1). Avec : Tahra Moulay, psychologue clinicienne. 14 participant.es max, participation gratuite avec inscription par mail :
18h30-19h LECTURE SONORE
Se Défendre : instantané d'une autodéfense intellectuelle féministe (salle 6). Avec : Anna Carlier et Jules Wysocki (Facebook). À écouter en live sur la radio Pinode.
19h15-20h45 TABLE RONDE
Table ronde 2, Ne pas consentir à l'écrasement de Gaza (salle 6). Intervenant·es : Chloé de Carnets palestiniens. Jérôme Heurtaux (maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine). Guillaume Mouralis (chercheur au CNRS). Marie Yan (autrice [son site ICI] et militante à Stop Arming Israel France). Cette conversation est menée par les étudiant·es du Cercle de politique internationale de Paris-Dauphine, à l’invitation de La Générale. À écouter en live sur la radio Pinode.
21h15-01h30 CONCERTS ET DJSET
21h15-22h15 : Concert 1, Oan Kim & The Dirty Jazz (auditorium). AVEC : Oan Kim (Facebook), Benoit Perraudeau, Eli Frot, Paul Herry-Pasmanian, Simon Lemonnier.
22h30-23h30 : Concert 2, La jeune fille à la moustache (auditorium).
23h45-01h30 : DJ set avec Hyatus et Random Passions, du collectif " À la niche (auditorium).
La Générale, laboratoire artistique, politique et social, vingt ans d'existence, des centaines de résidences de recherche accueillies chaque année, est menacée de fermeture au 30 novembre 2024, sans solution malgré un vote du Conseil de Paris.
Le cycle DROIT À LA VILLE, démarré en mars 2024, continue et s'ouvre au public avec à chaque événement : actualité des lieux en danger à Paris et IDF, rencontres et/ou performances, concerts et DJ sets.
Le collectif invite à se mobiliser, à réfléchir et à fêter les formes de résistance et d'existence que la ville offre, que Paris refuse ou invente. Habitant·e·s, militant·e·s, artistes, organisations et associations : quel avenir pour les espaces de luttes et de liberté ? Comment défendre la ville comme bien commun ?
Fermetures de lieux, suppression de subventions, pressions, dissolutions etc. Nous refusons que Paris devienne la vitrine d'une culture consensuelle, privatisée et d'élite, vidée de toute sa substance politique. Avec l'extrême-droite et sa violence totale plus proche du pouvoir que jamais, nous vivons un moment-pivot qui exige la défense des lieux indépendants.
Ne lâchons rien. La ville est à nous.